Immobilier aux Canaries : une hausse historique se confirme
Le marché immobilier canarien continue sur sa lancée haussière. Selon les données publiées ce vendredi par l’Institut National de la Statistique (INE), le prix du logement dans les îles Canaries s’est renchéri de 12,2 % au troisième trimestre 2025, par rapport à la même période de 2024. Cette augmentation, bien que légèrement inférieure à la moyenne nationale espagnole qui s’établit à 12,8 %, confirme une tendance de fond particulièrement vigoureuse.
Une accélération record sur le long terme
La hausse enregistrée entre juillet et septembre représente à nouveau la plus forte augmentation en plus de 18 ans, depuis le premier trimestre 2007. Ce record fait suite à celui du trimestre précédent, où la hausse de 12,7 % était déjà la plus élevée sur cette période. Ainsi, le prix de l’immobilier enchaîne désormais 42 trimestres consécutifs de hausse, une série impressionnante qui illustre la dynamique du marché.
L’ancien tire le marché vers le haut
L’analyse par type de bien révèle des dynamiques contrastées. Le secteur de la vente de logements d’occasion est particulièrement dynamique, avec une augmentation de prix de 13,4 % sur un an. Il s’agit de la plus forte hausse jamais enregistrée depuis le début de la série historique de l’INE pour ce segment. À l’inverse, le marché du neuf montre des signes de décélération. Les prix n’y ont progressé que de 9,7 %, un ralentissement de 2,4 points par rapport au trimestre précédent, atteignant ainsi leur taux de croissance le plus faible depuis le quatrième trimestre 2023.
Évolution trimestrielle : l’ancien reste très demandé
Par rapport au trimestre précédent (le deuxième de 2025), les prix de l’immobilier dans l’archipel ont globalement augmenté de 2,9 %. Cette progression cache cependant des réalités différentes : les prix de l’ancien ont grimpé de 3,3 %, tandis que ceux du neuf n’ont progressé que de 0,6 % sur la même période de trois mois.
Une hausse généralisée dans toute l’Espagne
La tendance haussière est un phénomène national. Au troisième trimestre, les prix ont augmenté dans toutes les communautés autonomes et villes autonomes d’Espagne. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Murcie (+15 %) et en Aragon (+14,6 %). D’autres régions se situent également au-dessus de la moyenne nationale, comme Ceuta et Melilla (14,5 % chacune), Castille-et-León (14,4 %), Madrid (14,2 %), La Rioja (14,1 %), les Asturies (13,5 %), la Galice (13,4 %) et la Communauté Valencienne (13,2 %).
Les augmentations les plus modérées ont été observées en Navarre (+10,9 %) et en Catalogne (+11,3 %). Avec sa hausse de 12,2 %, l’archipel canarien se situe dans le bas du classement, aux côtés d’autres régions comme les Baléares (12,8 %), la Cantabrie (12,6 %), l’Estrémadure (12,5 %), l’Andalousie (12,4 %), Castille-La Manche (11,6 %) et le Pays Basque (11,6 %).
Un marché qui montre des signes de ralentissement en volume
Ces chiffres sur les prix interviennent alors que les volumes de transactions commencent à fléchir. La veille, jeudi, il a été publié que les achats-ventes de logements en octobre ont chuté de 3,6 % en glissement annuel, avec 67 600 opérations. Ce repli marque la reprise de la contraction initiée en août, mois où les transactions avaient diminué pour la première fois depuis juin 2024 – une tendance qui avait été temporairement interrompue par une hausse de 2,7 % en septembre.
Les Registrars de la Propriété, auteurs de ces données provisoires, confirment ce retournement après la forte tendance à la hausse des premiers mois de l’année. Ils tempèrent cependant ce constat en précisant que « le nombre mensuel d’opérations se maintient à des niveaux historiquement élevés ».
